Que ressentez-vous face à ces deux images? Dans le cadre d’une conférence de «décod’image», Brigitte Grass et Coranda Pierrehumbert de la Bibliothèque de Genève ont interpellé le public avec des exemples anciens et récents de «Ces femmes affichées qui ont fait scandale».
En 2000, la campagne H&M avait été arrachée tant par des amateurs que par des personnes révoltées d’une sexualisation publique en grand format. Des articles ont aussi évoqué le mensonge des jambes de Claudia Schiffer rallongées numériquement.
Quant à l’affichage pour le Musée de la communication en 2001, il a été graffité avec des commentaires injurieux. La vue d’un corps dénudé moins idéalisé nous choque-t-elle davantage que les créatures «repeintes» à l’ordinateur?
En Scandinavie, un calendrier d’art avec des couples nus sous la douche avait aussi causé de puissants remous, alors que le porno vendu à côté n’a pas ému pareillement.
Le naturel nous gêne-t-il par son aspect intime? Avons-nous besoin d’une idéalisation qui nous fait davantage rêver et semble mettre moins à nu?