Marguerite Durand, c’est un concentré d’audace, de talents et de convictions féministes. Actrice de la Comédie-Française, journaliste et militante politique, elle se promenait dans Paris avec un lion prénommé Tiger.
En 1897, elle décide de créer La Fronde, un journal entièrement dirigé, écrit, et imprimé par des femmes. Dans ses colonnes, pas de rubriques mode ou potins, mais des débats enflammés sur le droit de vote, l’égalité salariale, et la place des femmes en politique.
En 1900, elle orchestre le Congrès pour les droits des femmes pendant l’Exposition universelle. Elle a une vision stratégique pour le féminisme, et en 1910, elle participe à la création du Syndicat des femmes. Elle se présente aussi aux élections législatives, alors que les femmes n’avaient pas le droit de vote, un véritable bras d’honneur à la société patriarcale de son époque. Et même si sa candidature est rejetée, elle prouve que les femmes peuvent – et doivent – participer à la vie politique.
En 1931, elle lègue sa collection d’archives féministes à la ville de Paris, créant ainsi la Bibliothèque Marguerite Durand. Aujourd’hui, c’est une référence pour quiconque veut plonger dans l’histoire des luttes féminines. Marguerite Durand n’a pas brisé toutes sortes de plafonds de verre pour qu’on s’arrête là.